La vie au temps du coronavirus – La Résidence Happy Days
Fermeture, isolement, décès… Depuis une année, les EMS font régulièrement les gros titres. Sans nuance. Depuis une année pourtant, en coulisses, les EMS font preuve de créativité, d’esprit d’initiative et de dynamisme pour mettre en place des actions, activités et mesures destinées à maintenir la vie sociale et adoucir le quotidien des résidant.e.s – et des équipes professionnelles ! Ainsi à la Résidence Happy Days, à Plan-les-Ouates.
Intégrer de nouvelles contraintes tout en préservant les objectifs, voilà ce qui s’est imposé à tous depuis le début de cette pandémie. La Résidence Happy Days n’a pas fait exception. Pour ne citer que ces activités, les grandes tablées festives, les sorties et la lecture sous toutes ses formes ont été mises à mal par la situation sanitaire.
Habitués aux grandes fêtes, regroupant régulièrement jusqu’à 300 personnes, les résidantes et résidants de Happy Days les regrettaient beaucoup. C’était à la fois l’occasion de rencontres entre habitant·e·s de la Résidence et d’entorses aux menus …
Se réinventer
Qu’à cela ne tienne : Noël s’est étalé sur deux semaines, fragmenté en « Petits Noëls » permettant à tous les résidant·e·s, malgré les contraintes sanitaires, de partager un repas de fête avec leurs proches.
Les grandes tablées chaleureuses sont devenues des petites tablées avec seulement quatre résidant·e·s par session, à bonne distance, mais tout aussi conviviales et avec un menu qui, lui, n’a pas fait de concession : la fondue ! (En caquelon individuel, bien entendu…)
Enfin, ça, c’était cet hiver…depuis les résidant·e·s dégustent avec bonheur des filets de perches et il se murmure des suggestions de leur part pour les menus à venir à base de souris d’agneau…
Plus de sorties à l’extérieur ? Confinement aux étages ? C’était bien saumâtre… Mais avec des résidant·e·s heureux de l’occasion, de beaux salons d’étages et l’aide d’un chariot, se sont organisés des cafés gourmands : choix de thés, petits biscuits, cafés qui embaument à travers les couloirs… Aujourd’hui, on peut profiter des terrasses extérieures, on peut circuler dans la maison sans contrainte mais les cafés-goûters des étages perdurent !
Rebattre les cartes
Participante enthousiaste du Prix Chronos, un prix littéraire organisé par Pro Senectute qui récompense un livre plébiscité à la fois par les résidant·e·s et les élèves de deux classes de 7P de l’école voisine de Pré-du-Camp, la Résidence Happy Days a dû en revoir les modalités. Rencontrer Chloé Broccard, l’enseignante qui chapeaute le projet au sein de Pré-du-Camp ? Impossible. Rencontrer les élèves ? Encore moins ! Leur rendre visite ? Inenvisageable.
Tout s’est donc déroulé à distance. Appels téléphoniques, échanges de courrier. Les enfants, avec délicatesse, ont envoyé des cartes de vœux. Les résidant·e·s ont répondu. Le courrier de l’école a été reproduit dans le journal de la résidence, qui a été envoyé aux enfants : heureuse surprise ! Le journal, lu en classe, a suscité des questions, posées encore une fois via un échange épistolaire… et les résidant·e·s d’y répondre ! Ensemble, avec les élèves, ils ont élu leur livre préféré : pour Happy Days, le choix s’est porté sur « Peur dans la neige » de Sandrine Beau. Et le prix Chronos a été attribué, le 28 avril dernier, à… « Peur dans la neige » !
Et la suite ? La résidence avait mis à profit son jardin lors du premier confinement pour des visites à distance. Il est question de faire de même pour que les classes de 7P puissent venir saluer leurs correspondant·e·s, et que les résidant·e·s entendent des rires d’enfants ! Un goûter en plein air pour se rencontrer malgré les distances, pour mettre des visages, même masqués, sur des noms… les modalités changent mais la vie continue, aux jours heureux !
Magali Debost
Responsable animation, Résidence Happy Days
Site internet de la Résidence Happy Days
Site internet du Prix Chronos, Pro Senectute
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